Cette section a pour objectif de vous fournir toutes les informations pertinentes relatives à votre hospitalisation, vous permettant ainsi d'être pleinement informé(e) avant votre prise en charge.

Ces informations ont pour objectif de vous offrir une compréhension complète de ce à quoi vous pouvez vous attendre lors de votre séjour à la clinique. De la salle de réveil à la durée de votre séjour, nous nous efforçons de répondre à toutes vos questions et de vous fournir les informations nécessaires pour que votre séjour soit aussi confortable et sécurisée que possible. N'hésitez pas à parcourir attentivement ces informations et à poser toutes les questions que vous pourriez avoir. Notre objectif est de vous offrir un soutien complet et une prise en charge de qualité tout au long de votre séjour hospitalier.

Salle de réveil

Après l’opération, le patient est réveillé dans la salle d’opération puis est transféré à la salle de réveil où il va rester quelques heures. L’anesthésiste et l’infirmier de salle de réveil s’assurent que le patient soit stable et confortable. Le chirurgien passe voir le patient pour lui donner des renseignements sur l’opération et pour s’informer sur son état post-opératoire. Quand les conditions cliniques sont stables et la douleur bien maîtrisée, le patient est transféré en chambre, aux Soins Continus ou aux Soins Intensifs.

Soins Intensifs, Soins Continus, Chambre

  • Soins Intensifs

Selon le type d’opération, les conditions cliniques du patient et l’éventuelle nécessité de garder une ventilation mécanique après l’opération, le patient peut être transféré de la salle d’opération directement aux Soins Intensifs. Une fois que le patient n’a plus besoin de ventilation mécanique et/ou que les conditions sont suffisamment stables, il est transféré soit aux Soins Continus soit directement en chambre.

  • Soins Continus 

Aux Soins Continus, les paramètres vitaux du patient sont surveillés en continu 24h/24h. Une fois que le patient n’a plus besoin d’une surveillance rapprochée il est transféré en chambre.

  • Chambre

En chambre, le patient récupère de son opération et se prépare à sortir de la clinique soit à la maison, soit vers une institution de réhabilitation.

Antalgie

L’équipe soignante et le patient collaborent étroitement pour gérer au mieux la douleur. Il y a plusieurs catégories des médicaments antidouleur qui sont très efficaces, mais qui peuvent avoir des effets secondaires comme constipation, nausées, vomissements, maux de tête, somnolence ou démangeaisons. Les méthodes pour administrer ces médicaments sont les suivantes :

  • Péridurale

Un petit cathéter est positionné dans le dos du patient, au travers duquel sont administrés des anesthésiques locaux et/ou des opiacés (analgésiques) pour soulager la douleur post-opératoire. La péridurale est mise par l’anesthésiste généralement avant l’opération et est laissée en place quelques jours après l’opération. Le relais se fait avec des comprimés de médicament antidouleur ou des injections sous-cutanées.

  • Bloc intercostal

Il consiste à injecter, à la fin de l’opération en thoracoscopie, des anesthésiques locaux le long des nerfs intercostaux, nerfs qui se situent autour de chaque côté. Celui-ci permet de soulager la douleur pour les premières 6h post-opératoires.

  • Injections sous-cutanées

Des piqûres de morphine sont effectuées toutes les 4h afin de contrôler la douleur, les premiers jours post-opératoires.

  • Comprimés oraux

Quand le drain est retiré, la gestion de la douleur est faite par des médicaments oraux. Les cachets sont donnés à des heures précises et le patient a également droit à des réserves. Ces médicaments contiennent différentes molécules afin d’attaquer la douleur sur plusieurs fronts. Le patient devra continuer à prendre ces médicaments pendant des semaines une fois à la maison.

Physiothérapie

La physiothérapie est une partie fondamentale dans le programme de récupération après l’opération, le patient est le protagoniste de ce programme.

Après l’intervention, le corps produit davantage de secrétions dans les poumons par rapport à la normale. Pour cette raison, le patient doit se mobiliser précocement et effectuer des exercices afin de cracher le mucus et de permettre de garder les poumons dégagés pour éviter une pneumonie.

Le physiothérapeute et l’infirmier collaborent avec le patient pour l’aider dans cette démarche.

Physiotherapie-1

Equipements

  • Incisions

Les incisions dépendent de l’abord utilisé.
- Pour une thoracotomie, l’incision sera de 10-20 cm, plus 1 ou 2 autres incisions de 1 cm pour les drains thoraciques.
- Pour une thoracoscopie, il y aura 1 à 3 incisions d’environ 1-3 cm.

  • Points de suture

Après l’opération, un pansement couvre la plaie pendant 48h. Ensuite, la plaie est laissée à l’air. Généralement, les points de suture sont résorbables, cela veut dire qu’il n’y a pas besoin d’enlever les fils. Cependant, pour les incisions des drains thoraciques, un fil est nécessaire pour fermer la plaie, une fois le drain retiré. Celui-ci est enlevé après 14 jours, soit lors d’un rendez-vous de contrôle avec le chirurgien, soit par le médecin traitant.

  • Drain thoracique

À la fin de l’opération, le patient aura 1 à 2 drains thoraciques qui sortent du côté opéré du thorax. Ces tubes servent à évacuer l'air et le liquide de l'intérieur du thorax et ils sont reliés à un système d’aspiration (Thopaz ou Atrium). Les drains seront retirés progressivement une fois que le poumon est étanche et que la quantité de liquide produit le permet.

Drain_thoracique
  • Monitoring cardiaque

Si le patient est aux Soins Intensifs ou aux Soins Continus il aura un monitoring cardiaque 24h/24h. Celui-ci se fait par l’intermédiaire des électrodes collés sur la poitrine et connectés à un écran.

  • Sonde vésicale

Si le patient bénéficie d’une péridurale, le risque de développer une rétention urinaire aigue (impossibilité de vider la vessie) est très élevé. Celui-ci motive la pose d’une sonde vésicale en salle d’opération, avant l’intervention, qui sera gardée jusqu’au retrait de la péridurale. Parfois, l’anesthésie en elle-même, surtout chez les hommes âgés, peut augmenter la probabilité d’une rétention urinaire aigue. Si c’est le cas, une sonde vésicale sera posée pendant 24h.

  • Cathéter péridural

Si le patient bénéficie d’une péridurale, il aura un cathéter dans le dos connecté à un système d’injection en continu. Selon la douleur, le patient aura également la possibilité d’injecter lui-même des réserves de produit, en appuyant sur un bouton.

  • Cathéter artériel

Si le patient est aux Soins Intensifs ou aux Soins Continus, il aura un cathéter dans une artère de l’avant-bras afin de monitorer 24h/24h la pression sanguine et de permettre d’effectuer des prises de sang.

  • Cathéter veineux central/périphérique

Un cathéter dans une veine périphérique (par exemple sur la main), sert à injecter des liquides et des médicaments. Elle reste en place jusqu’à ce que les médicaments soient administrés par voie orale. Parfois, il y a la nécessité d’utiliser une veine de plus gros calibre, dans ce cas, le cathéter sera au niveau du cou, de la clavicule ou du pli de l’aine.

  • Oxygène

Dans les premiers jours post-opératoires, le patient peut avoir besoin d’oxygène. Celui-ci est administré dans les narines par l’intermédiaire des lunettes nasales. Si le besoin d’oxygène est élevé, un masque peut être appliqué autour de la bouche et du nez. L’oxygène sera retiré dès que la saturation, mesurée grâce à un saturomètre qui s’applique au doigt, sera suffisante.

Durée d’hospitalisation

La durée d’hospitalisation varie d’un patient à l’autre et selon le type d’opération.

  • Pour une thoracoscopie, la durée moyenne d’hospitalisation est de 4-5 jours.
  • Pour une thoracotomie, elle est d’environ 7 à 10 jours.

Le retour au domicile dépendra du bon rétablissement du patient et sera décidé conjointement entre celui-ci et l’équipe soignante.