Le Docteur Guillaume Muff s'est installé en pratique privée au Centre Actif+ de Hirslanden Clinique Bois-Cerf début septembre. Il est spécialisé en médecine physique et réadaptation, membre FMH, et médecine du sport et de l'exercice. Au travers de notre interview « 3 questions à », il nous livre sa passion pour son métier.

1. Pourquoi avez-vous choisi la spécialité en médecine physique et réadaptation ?

Attiré dès le début de ma formation médicale par la prise en charge des pathologies de l’appareil locomoteur et la médecine du sport, j’ai découvert au cours de mon cursus la spécialité de médecine physique et réadaptation. Il s’agit d’une spécialité médicale à part entière, relativement peu connue du grand public, de par le fait qu’il ne s’agit pas d’une spécialité dite « d’organe », plus facilement identifiable. Cette spécialité comprend grossièrement deux grandes orientations : les pathologies orthopédiques et les pathologies neurologiques. Elle m’a immédiatement semblé être la formation idéale pour la prise en charge des pathologies « mécaniques » de l’appareil locomoteur.  

2. Quel est votre rôle en tant que médecin référent pour le Lausanne Hockey Club ?

En tant que médecin référent du Lausanne Hockey Club, mon rôle est multiple. Le premier, et le plus important d’entre eux, est de veiller à l’intégrité physique et à la santé des joueurs maintenant, mais également pour après leur carrière sportive. Un rôle fondamental est bien entendu l’organisation et la coordination des bilans/examens nécessaires, des soins médicaux et physiothérapeutiques et des éventuels avis auprès de confrères d’autres spécialités, pour offrir aux joueurs le meilleur niveau de soin possible. La supervision médicale des matchs est également une part importante du job, tout comme le rôle de « médecin de famille » pour les petits bobos du quotidien. Le sport professionnel de haut niveau a ses exigences propres avec un « espace-temps » souvent raccourci et nécessite une réactivité importante. Pour cela, il est fondamental de disposer d’un réseau de collaboration solide.

Quel est le grand défi de votre spécialité ?

De par sa nature même, la spécialité de médecine physique et réadaptation a été en retard dans « l’Evidence Based Médecine », c’est-à-dire la médecine fondée sur des preuves scientifiques robustes. En effet, il est plus difficile de comparer et d’homogénéiser des traitements physiques de rééducation que des traitements médicamenteux, par exemple. Cependant, même si le chemin à parcourir reste long, les choses changent et évoluent dans le bon sens, avec un souci toujours plus grand de proposer à nos patients les prises en charge les plus efficaces et les mieux validées sur le plan scientifique.