- Pourquoi avez-vous choisi cette spécialité médicale ?
Le système nerveux m’a fasciné dès le début des études de médecine. Il est la porte d’entrée des informations sensorielles externes et internes, l’organe d’intégration de celles-ci et surtout il dirige la réponse motrice consécutive, permettant l’interaction avec l’environnement. C’est la raison principale de mon orientation vers les neurosciences et l’acte chirurgical complète d’une manière immédiate les alternatives thérapeutiques encore insuffisantes dans le traitement des pathologies nerveuses.
- Comment s’inscrit votre formation complémentaire en traitement interventionnel de la douleur, dans votre pratique quotidienne en tant que spécialiste en neurochirurgie ?
Le traitement interventionnel sous forme d’infiltrations analgésiques dirigées est particulièrement utile comme outil diagnostic dans le domaine de la chirurgie spinale, afin de confirmer quelle structure nerveuse est à l’origine de la douleur. L’identification de la cible chirurgicale pertinente et donc la qualité de l’indication opératoire en sont optimisées, surtout avec le développement rapide des techniques d’imagerie, montrant de plus en plus de pathologies du rachis, qui sont souvent non significatives d’un point de vue clinique.
- Quel est le grand défi de votre spécialité ?
On constate une accélération indispensable dans le développement de nouvelles technologies d’ingénierie médicale et d’informatique au bénéfice des procédés opératoires (notamment la chirurgie appelée minimale invasive), permettant des prises en charge complexes avec un minimum d’altération des tissus, particulièrement chez des patients fragiles et âgés. Il sera d’autant plus important de rester proche des plaintes, des signes cliniques et des facteurs contextuels présentés par les patients afin de maintenir des plans thérapeutiques chirurgicaux et conservateurs raisonnables.